d'étranges fénomènes ...

La nuit commençait a tomber sur Marvalor, les rues se faisaient de plus en plus sombres et les habitants fermaient leur portes à doubles tours, comme si ils craignaient la venue que quelqu'un ou de quelque chose. Même les animaux avaient des comportement étrange, ils paraissaient effrayés, surexités...
Amadeus arrivait tout juste dans le village, que celui-ci était limite désert.

Hum... Je dois trouver un endroit ou loger et passer innapercut...

Son faucon, lança lança un cri strident qui déchira le silence pesant du village. Il se posa sur le bras de son maître.

Qu'as-tu vu mon brave Loki ?

Le rapace tourna la tête en direction de la forêt.

Je vois... il se pourrait bien qu'on ait de la visite

A une cinquantaine de mètres, le sol se mit à trembler, une main squelettique surgit et un cadavre d'un infame puenteur sortit de sous-terre.

Amadeus leva les yeux

C'était la nouvelle lune, ça tombait bien, ses pouvoirs sont décuplés lors de ces nuits.

Il retira sa longue cape noire et laissa apparaître son costard. Ses canines grossirent, ses yeux devinrent rouge sang et son teint pâle comme la neige.
Il courut vers l'ennemi d'une vitesse affolante et d'un coup direct attrapa un poignard dans sa veste et trancha la gorge du mort-vivant.

La créature poussa un gémissement avant d'être réduit en poussière.

La forêt s'arrêta subitement de s'agiter.

Le vampire rangea son poignard et se dirigea vers l'auberge la plus proche. Avant de rentrer il jeta un dernier regard vers cette mysthérieuse forêt d'où provenait le mort-vivant.

Eochaid se trouvait dans une auberge de Marvalor. Il jouait de la harpe contre le gîte et le couvert, comme il le faisait habituellement. Il observa l’entrée d’un homme bien vêtu. Il se demanda ce qui forçait un voyageur à parcourir les routes aussi tard le soir. Les chemins étaient peuplés de créatures féroces de tous genres ainsi que de bandits. Eochaid nota une étrange poussière qui semblait s’accrocher aux vêtements du visiteur. Cette poussière ressemblait à de la cendre ou de l’os broyé. La poussière souleva bien des questions dans la tête d’Eochaid, mais il n’en prononça aucune. Il termina son morceau de musique et invita l’étranger à se joindre à lui.

- Bonsoir voyageur, ferez-vous l’honneur de votre compagnie à un humble barde? Je suis sur que votre route fourmille d’histoire et je raffole de ces dernières.

Il se tourna vers le tavernier et ajouta.

- Je sais que je ne paye pas mon brave, mais mets donc un couvert de plus et une timbale d’hydromel à mon convive.

Il revint en suite à son invité du soir.

- Permettez moi de me présenter, je me nomme Eochaid. Certains m’appellent Eochaid ‘Sonne-creux’, mais ce sont de mauvaises langues. Vous voyagez tard l’ami. Les routes sont dangereuses une fois la nuit venue. Je me questionne sur ce qui motive pareil voyage a une heure si étrange.

Eochaid ne fixait pas son invité, regardant les habitués de l’endroit et quelques enfants encore debout malgré l’heure tardive pour eux. Il mangeait et buvait tout en attendant une présentation ainsi que peut-être, des réponses à ses questions.

Eochaid fut surpris de voir une richesse pareille. Il n’avait encore jamais rencontré de personnes tel que Amadeus. Mais il fut encore plus surpris de l’hospitalité de celui-ci. Il ne savait si il devait accepter ou refuser. De plus, il était à la charge du tavernier. Celui-ci serait sans doute moins heureux de devoir le payer pour les chants du soir. Eochaid ne voyait qu’une façon de répondre à cela. Amadeus souleva encore des questions concernant la forêt. Mais le plus étrange et ce qui avivait la curiosité d’Eochaid, c’était les faits du passer, de douze ans dans le passer. Il aurait aimé un peu de précision pour pouvoir tenter de faire appel à sa mémoire.

- Vous me voyez flatté de votre invitation, mais je suis déjà l’invitation du maître des lieux. Ce sera peut-être pour notre prochaine rencontre.

Eochaid avait parlé d’un ton courtois et poli, marquant son remerciement autant que possible. Puis, il reprit sur le ton de la conversation.

- Pour ce qui est de cette forêt, elle est habitée par des Jahins, mais ce que vous avez vu doit être le résultat de choses anciennes, très anciennes. Cet terre servit de champ de bataille à de multiples reprises. Il n’est pas rare que les guerriers, des armées mortes dans ces bois, reviennent à la vie ou, pour être plus précis, à une non-mort pour une nuit avant de sombrer, une fois encore, dans l’oubli.

Eochaid ne connaissait que trop bien la légende dont il parlait. Il avait aidé d’autres dieux à maudire la forêt pour que les hommes ne s’y battent plus. La chose avait bien fonctionnée. Un peu trop en fait, les Jahins profitaient de ce fait pour avoir un havre hors de portée des hommes. Mais une question brûlait les lèvres d’Eochaid…

- Vous parlez d’évènements anciens, vieux d’une douzaine d’année. Si vous vous montriez plus précis, je pourrais peut-être me remémorer quelque chose à ce sujet, sait-on jamais?

Eochaid attendait la réponse d’Amadeus avec impatiente. Mais pour ne pas fâcher le tavernier, il reprit sa harpe et joua une mélodie légère qui semblait embellir les lieux tout en restant un simple fond musical. Il jouait un air des Tuatha Dé Danann, le peuple dont il était le dieu principal…

Eochaid avait écouté attentivement et se demanda si le Démon y était pour quelque chose, mais il était plus probable que ce fut le fait d’un de ses lieutenants ou d’une autre créature malfaisante, le Démon ne prêtant pas vraiment attention aux affaires des mortels. Eochaid avait beau se creuser la mémoire, il ne vit aucun récit, ni aucune histoire qu’il connaissait qui aurait pu correspondre à l’histoire d’Amadeus. Et il avait une précision à donner sur son peuple, Tuatha Dé Danann.

- Votre histoire n’éveille rien la mémoire du barde que je suis. Il se passe énormément de choses et trop peu parviennent à mes pauvres oreilles. Mais un tel massacre reste atroce. Pour ce qui est du peuple Tuatha Dé Danann, il vit de musique de paix en temps de paix, mais c’est aussi un peuple de farouches guerriers. Je me rappelle d’une vieille guerre ou ils ne firent pas de prisonniers. Le peuple vaincu, dont le nom m’échappe, ne dut son salut qu’à quelques fuyards, sans cela, c’était la ruine pour eux. La fin de leur peuplade.

Eochaid laissa une mélodie mélancolique envahir les airs, comme pour appuyer les nouvelles sombres d’Amadeus autant que les carnages guerriers de son peuple. Il se fit en suite plus calme avant de reprendre.

- Je suis certain que vous trouverez des informations. Personnellement, je cherche le peuple Tuatha Dé Danann. Je me ferai un plaisir de vous dire si je trouve une histoire dans la région ou plus loin qui correspond à l’événement qui vous intéresse. J’espère que vous en ferai de même.

Eochaid hésitait sur la demande d’Amadeus, il cherchait aussi le Démon. Eochaid doutait qu’Amadeus puisse être d’une puissance suffisante pour l’aider à affronter cette créature. Mais après tout, pourquoi ne pas prendre la route avec quelqu’un, cela pourrait être très instructif.

- Je veux bien vous accompagner un moment, tant que nos chemins seront les mêmes. Et pour ce qui est d’un payement, ne vous en faites pas, je me débrouille assez bien pour ne pas avoir à payer quoi que ce soit. Et ce, depuis aussi longtemps que ma mémoire porte.

Eochaid ne mentait pas, il n’avait jamais payé quoi que ce fut, enfin, le moins possible. Il n’était pas riche, pas beaucoup, mais il avait un certain talent pour avoir le gîte et le couvert. Il jouait souvent de la harpe comme payement et il avait encore une bourse remplie de pièces à la ceinture, toute sa fortune mortelle. Il jouait encore un morceau. Il voulait attendre que le repas refroidisse un rien.

Je suis heureux de vous l'entendre dire, nous partirons demain à l'aube si cela nous gène guère.

Il finissa son plat, et s'escusa de se lever de table.

Je vais aller me reposer, je préfère être en forme pour demain et il commence à se faire tard.
Bonne nuit Eochaid.

Il posa sa main sur l'épaule du barde en signe de remerciement et de confiance; et il se dirigea vers sa chambre située à l'étage.

Eochaid laissa Amadeus partir pour sa chambre. Il ne savait pas trop ce que la route réserverait pour le lendemain, mais il savait qu’il lui faudrait un temps incroyable pour retrouver son peuple, mais aussi le Démon et le convaincre qu’il pouvait être utile à celui-ci. Eochaid étant prêt à tout.

- Soit, bien le bonsoir et à demain matin. Je pense que nous pourrions nous rendre sur les berges de la rivière du Désespoir, c’est un lieu ancien qui conserve encore bien des mystères.

Eochaid savait pourquoi il allait vers cette rivière, c’était un lieu maudit et béni à la fois, maudit pour les vivants, mais une bénédiction pour les dieux. Ce lieu prouvait que les pouvoirs divins exerçaient encore de l’influence sur le monde…